L'Agence spatiale européenne (ESA) a sélectionné la société canadienne de télécommunications par satellite Kepler Communications comme entrepreneur principal pour le projet HydRON, visant à établir un réseau de dix satellites en orbite terrestre basse (LEO). Cette initiative créera un système de relais de données basé dans l'espace qui promet de révolutionner la transmission de données de l'espace vers la Terre, bénéficiant à la fois aux utilisateurs gouvernementaux et commerciaux.
La technologie laser de HydRON répond aux limitations des systèmes traditionnels de radiofréquence, souvent confrontés à une congestion du spectre. En permettant des liaisons à haute vitesse et à haute capacité, le système améliorera l'efficacité de la transmission de données, en particulier pour les missions d'observation de la Terre nécessitant de télécharger de grands ensembles de données lors des passages de satellites. Avec HydRON, le relais de données continu vers la Terre deviendra possible, surmontant ces contraintes temporelles.
Le système est conçu pour s'intégrer parfaitement aux réseaux de fibre optique terrestres existants, facilitant une connexion mondiale rapide et fiable. Cette capacité soutiendra non seulement les réseaux 5G avancés mais permettra également aux technologies émergentes telles que l'intelligence artificielle (IA) et l'Internet des objets (IoT). De plus, la technologie de HydRON pourrait jouer un rôle crucial dans les futures missions spatiales, y compris l'exploration lunaire.
Le directeur général de l'ESA, Josef Aschbacher, a souligné l'importance du projet HydRON comme un témoignage de la collaboration européenne et canadienne dans l'avancement de la technologie spatiale. La signature du contrat marque une étape importante dans l'avancement des communications optiques et quantiques dans l'espace, avec des implications potentielles pour les futures missions lunaires et du système solaire.