Dans une révélation choquante, cinq agents somaliens du Service de police d'Ottawa allèguent qu'ils ont été secrètement mis sur écoute pendant des mois sans qu'aucune accusation ne soit portée contre eux, selon un procès de 2,5 millions de dollars. Les agents affirment que cette surveillance était motivée par le racisme et découlait de leurs liens avec des criminels présumés, entraînant une invasion illégale de leur vie privée.
Les plaignants, les constables Liban Farah, Mohamed Islam, Abdullahi Ahmed, Ahmedkador Ali et Feisal Bila Houssein, soutiennent que le Conseil des services de police d'Ottawa a fait preuve de discrimination à leur égard, malgré leur recrutement pour améliorer la représentation des communautés racialisées au sein de la force. Ils affirment que leur plaidoyer contre le racisme au sein du département de police a conduit à des représailles, notamment à une surveillance injustifiée.
Le procès affirme que la police s'est appuyée sur des stéréotypes racistes concernant les hommes noirs et les familles somaliennes pour justifier les écoutes, laissant les agents se sentir anxieux, confus et ciblés par leurs pairs. Les agents se battent maintenant pour déclassifier les documents judiciaires liés aux autorisations d'écoute, qu'ils affirment avoir été obtenues illégalement.
Le Conseil des services de police d'Ottawa a nié ces allégations, affirmant que les autorisations d'écoute avaient été obtenues légalement et que les revendications ne représentent pas un problème systémique au sein du département. Cependant, le procès met en lumière un schéma troublant de discrimination et d'abus de pouvoir au sein de l'OPS, appelant à une censure significative et à une compensation pour les agents concernés.
Cette affaire soulève de sérieuses questions sur le traitement des agents racialisés dans l'application de la loi et les implications de l'utilisation du pouvoir de l'État contre des individus au sein même de l'institution censée défendre la justice.