Biden et les dirigeants mondiaux appellent à un cessez-le-feu au milieu des tensions croissantes à Gaza

Le mardi, le président américain Joe Biden a souligné qu'un accord de cessez-le-feu à Gaza pourrait dissuader l'Iran de lancer une attaque contre Israël suite à l'assassinat du leader du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, ce qui a intensifié les tensions régionales.

Les commentaires de Biden sont intervenus après que l'Iran a rejeté les appels occidentaux à retirer ses menaces de représailles contre Israël. Les inquiétudes grandissent quant à la possibilité que le conflit à Gaza s'étende à une guerre régionale plus large.

Le gouvernement iranien et ses alliés ont blâmé Israël pour l'assassinat de Haniyeh, qui a eu lieu lors de sa visite en Iran pour l'inauguration du président Masoud Bezhkian. L'Iran a juré de venger sa mort, survenue après une frappe israélienne à Beyrouth qui a tué un commandant militaire du Hezbollah.

En réponse à la question de savoir si un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pourrait empêcher une attaque iranienne, Biden a déclaré : "C'est ce que j'attends." Il a reconnu les difficultés des négociations mais a exprimé sa détermination à ne pas abandonner.

La pression diplomatique occidentale s'est intensifiée pour éviter une nouvelle escalade au Moyen-Orient. Rosemary DiCarlo, sous-secrétaire générale de l'ONU aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, a exhorté toutes les parties à désescalader, affirmant que le risque d'escalade régionale est devenu plus clair et plus alarmant que jamais.

La situation humanitaire à Gaza reste désastreuse, sans refuge sûr pour les civils. Les États-Unis ont averti que l'Iran pourrait lancer des attaques significatives contre Israël cette semaine, un sentiment partagé par les services de renseignement israéliens.

Ces derniers jours, les États-Unis ont déployé un porte-avions et un sous-marin équipé de missiles dans la région pour soutenir Israël, et l'administration Biden a approuvé de nouveaux contrats d'armement pour Israël d'une valeur de plus de 20 milliards de dollars.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a critiqué les appels occidentaux à la retenue, affirmant que la République islamique est déterminée à défendre sa souveraineté et ne cherche pas de permission pour exercer ses droits légitimes.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré qu'Israël travaille simultanément à éliminer les menaces tout en se préparant à tous les scénarios potentiels.

Les États-Unis et leurs alliés européens ont également appelé à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, anticipant des négociations difficiles prévues pour jeudi impliquant des médiateurs de Washington, Doha et Le Caire.

Le président russe Vladimir Poutine a exprimé ses inquiétudes au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas concernant les pertes civiles à Gaza, où les frappes israéliennes auraient entraîné plus de 39 000 décès, principalement parmi les femmes et les enfants.

Israël a accepté l'invitation des médiateurs à reprendre les négociations cette semaine concernant un cessez-le-feu et la libération des otages. Cependant, les partis de droite au sein de la coalition au pouvoir dirigée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'opposent à tout cessez-le-feu, une position réaffirmée par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir.

Ben Gvir a déclaré qu'Israël "va vaincre le Hamas" et a exhorté à ne pas entrer en négociations, affirmant : "Nous devons gagner cette bataille et ne pas aller à des discussions à Doha ou au Caire." Ses actions ont suscité des condamnations internationales, le secrétaire d'État américain Antony Blinken exhortant Netanyahu à empêcher d'autres provocations.

Dans une déclaration très ferme, Blinken a critiqué les actions de Ben Gvir comme un "mépris flagrant" pour la situation actuelle sur le site sacré pour les musulmans, soulignant l'engagement des États-Unis à préserver le statu quo historique des sites saints à Jérusalem.

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