L'Italie, confrontée à des températures caniculaires record, voit son secteur de la livraison à domicile mis à rude épreuve. Cette situation, loin d'être un simple désagrément, soulève des questions cruciales sur l'impact économique et les conséquences sociales de ces conditions climatiques extrêmes.
Le récent rapport des Carabiniers pour la protection du travail, daté du 4 juillet 2025, met en lumière les risques encourus par les livreurs, notamment à Milan, Bologne, Florence et Rome, où le mercure a grimpé jusqu'à 38 degrés Celsius. L'enquête a révélé des failles dans la protection des travailleurs, avec des entreprises offrant des "primes chaleur" avant de les suspendre, et des cas de transferts de comptes entre livreurs, suggérant une exploitation potentielle.
Les conséquences économiques sont multiples. Les entreprises de livraison, déjà soumises à une forte concurrence, doivent désormais faire face à des coûts supplémentaires liés à la protection de leurs employés. Cela inclut l'achat d'équipements de protection individuelle, l'adaptation des horaires de travail et, potentiellement, des augmentations de salaires. Ces dépenses pourraient se répercuter sur les consommateurs, augmentant le prix des livraisons et affectant le pouvoir d'achat.
Par ailleurs, la santé des livreurs est en jeu. L'exposition prolongée à la chaleur peut entraîner des coups de chaleur, des déshydratations et d'autres problèmes de santé, entraînant des arrêts de travail et une baisse de la productivité. Le protocole-cadre signé le 2 juillet 2025, visant à gérer les risques liés au climat, est une étape importante, mais sa mise en œuvre effective reste un défi. Il est essentiel que les autorités, les employeurs et les syndicats collaborent pour garantir des conditions de travail sûres et saines.
Au-delà des aspects économiques et sanitaires, se pose la question de l'équité sociale. Les livreurs, souvent des travailleurs précaires, sont particulièrement vulnérables face à ces conditions climatiques. La protection de leurs droits et de leur bien-être est une nécessité, non seulement pour des raisons humanitaires, mais aussi pour assurer la stabilité du secteur et la pérennité de l'activité économique.