Une nouvelle étude publiée dans Nature Medicine suggère que l'ajout de nivolumab à la chimiothérapie néoadjuvante peut augmenter significativement les taux de réponse complète pathologique (pCR) chez les patientes atteintes d'un cancer du sein primaire à haut risque, de stade précoce, récepteur des œstrogènes (RE)-positif, récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (HER2)-négatif.
Des chercheurs du Peter MacCallum Cancer Centre de Melbourne, en Australie, ont mené un essai clinique de phase 3 randomisé, multicentrique, portant sur 510 patientes. Les patientes ont été assignées aléatoirement à recevoir une chimiothérapie à base d'anthracycline et de taxane avec soit du nivolumab intraveineux, soit un placebo.
L'étude a révélé que le groupe nivolumab présentait un taux de pCR significativement plus élevé (24,5 %) par rapport au groupe placebo (13,8 %). Cet avantage était particulièrement marqué chez les patientes présentant des tumeurs positives au ligand de mort programmée 1 (44,3 % contre 20,2 %).
Alors que cinq décès sont survenus dans le groupe nivolumab, dont deux liés à la toxicité du médicament étudié, aucun décès n'a été signalé dans le groupe placebo. L'étude n'a pas identifié de nouveaux signaux de sécurité.
Les chercheurs espèrent que ces résultats éclaireront les décisions thérapeutiques et amélioreront à terme les résultats pour les patientes atteintes d'un cancer du sein.