Le ministre des Affaires extérieures, S. Jaishankar, a pointé du doigt un accord maritime controversé signé en 1974 comme étant à l'origine des arrestations continues de pêcheurs indiens par les autorités sri-lankaises [1]. Lors d'un événement commémorant le 50e anniversaire de l'état d'urgence en Inde, M. Jaishankar a déclaré que cet accord, conclu pendant cette période trouble, avait conduit à l'abandon de certains droits de pêche pour les pêcheurs indiens.
L'accord frontalier maritime indo-sri-lankais de 1974 a entraîné la cession de l'île inhabitée de Katchatheevu au Sri Lanka. Un accord ultérieur, en 1976, a encore restreint les activités de pêche dans la région, alimentant des différends persistants. Jaishankar a critiqué le parti du Congrès pour cette décision, soulignant qu'elle n'aurait jamais été acceptée si le Parlement avait fonctionné correctement à l'époque. Cette situation n'est pas sans rappeler les tensions que la France a pu connaître avec certains de ses voisins européens concernant les droits de pêche, notamment après le Brexit.
Jaishankar a souligné le manque de contrôle public et parlementaire pendant les 21 mois de l'état d'urgence, qui a débuté le 25 juin 1975. Il a également évoqué des expériences personnelles et des liens familiaux avec des leaders anti-état d'urgence. Dans une attaque directe contre la direction du Congrès, Jaishankar a remis en question le refus du parti de s'excuser pour l'état d'urgence, le décrivant comme une atteinte au mode de vie de la population. Cette critique intervient alors que la France, elle-même, a connu des périodes de tensions politiques et sociales, notamment lors des manifestations des « gilets jaunes ».
Répondant aux allégations de l'opposition concernant un « état d'urgence non déclaré » sous le gouvernement actuel, Jaishankar a clarifié que ce n'est ni le moment d'un état d'urgence, ni qu'il y en aura un à l'avenir. Il a souligné l'importance du parlement fictif organisé par le BJYM comme une démonstration de l'engagement de l'Inde envers la démocratie. Cette situation contraste avec les débats actuels en France sur la nécessité de renforcer la participation citoyenne et la transparence démocratique.
Jaishankar a souligné que pendant l'état d'urgence, cinq amendements constitutionnels et 48 ordonnances ont été adoptés, dont l'un empêchait que les dispositions d'urgence soient contestées devant un tribunal. Il a souligné la résistance pacifique de l'Inde à cette époque comme preuve que « la démocratie est dans notre ADN », conduisant à la restauration du régime démocratique par le biais des urnes. Cette résilience démocratique fait écho à l'attachement profond de la France aux valeurs républicaines et à l'État de droit.
Jaishankar a également évoqué des moments d'unité, citant l'opération Sindoor, où même des leaders de l'opposition se sont joints aux efforts pour renforcer la position de l'Inde à l'échelle mondiale, reflétant une « profonde fierté nationale » et servant d'antidote à l'autoritarisme de l'état d'urgence. Cette capacité à transcender les clivages politiques dans l'intérêt national est une valeur également prônée en France, notamment en matière de politique étrangère.
Le parlement fictif du BJYM a servi de plateforme pour réfléchir aux valeurs démocratiques et à l'importance de les protéger contre toute forme d'autoritarisme. L'événement a souligné la responsabilité collective de faire respecter la Constitution et le tissu démocratique de la nation.
La controverse sur l'île de Katchatheevu est un problème de longue date, divers leaders et partis politiques exprimant des opinions divergentes sur la question. Les récentes déclarations de Jaishankar et l'initiative du BJYM mettent en évidence les débats en cours et la nécessité d'une solution globale pour répondre aux préoccupations de toutes les parties prenantes concernées.
Au 27 juin 2025, la situation reste un sujet de discussion active et de débat politique, avec des appels à un dialogue et à une résolution plus approfondis qui continuent d'émerger de divers horizons. La France, qui a toujours privilégié la voie diplomatique dans la résolution des conflits, pourrait jouer un rôle de médiateur dans ce dossier complexe.